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Le tourisme, un levier de croissance sous-exploité en RDC

Malgré un patrimoine naturel et culturel d'exception, la République Démocratique du Congo peine encore à tirer pleinement parti des retombées économiques du tourisme. Alors que des pays voisins enregistrent des recettes touristiques colossales, la RDC semble à la traîne dans ce domaine.


Un potentiel touristique sous-exploité

La RDC abrite en effet des richesses uniques, des parcs naturels abritant une faune et une flore d'une incroyable diversité, ainsi que de fascinants sites historiques et culturels. Pourtant, le secteur touristique ne représente actuellement que 5% du PIB national, soit un manque à gagner considérable.


À titre de comparaison, l'Égypte, le Maroc, le Kenya ou encore le Rwanda tirent des recettes estimées à plusieurs milliards de dollars de leur industrie touristique. Au premier semestre 2021 par exemple, le ministère du Tourisme de la RDC n'a collecté que 413 millions de CDF sur des prévisions de 1,4 milliard de CDF, soulignant l'écart abyssal avec le potentiel du pays.


Des défis de compétitivité à relever

Malgré la présence d'établissements haut de gamme à Kinshasa, tels que le Fleuve Congo Hôtel ou le Pullman Grand Hôtel, la qualité globale des infrastructures et des services touristiques laisse encore à désirer. Certains hôtels auraient même tendance à surévaluer leur catégorie d'étoiles pour justifier des tarifs élevés, sans pour autant offrir une expérience à la hauteur.


Au-delà de ces établissements de luxe, les structures plus modestes pâtissent également de sérieuses lacunes en matière de sécurité, d'hygiène et d'accueil, négligeant régulièrement les normes essentielles. Cette situation illustre les défis de compétitivité auxquels le secteur touristique congolais est confronté.


Repenser le modèle touristique pour dynamiser l'économie

Face à ces constats, la RDC doit impérativement revoir sa stratégie touristique pour tirer pleinement parti de ses atouts. Des investissements massifs dans les infrastructures, la formation des acteurs, la promotion de la destination et la réglementation du secteur s'avèrent essentiels.


Parallèlement, une meilleure valorisation du patrimoine naturel et culturel, en lien étroit avec les communautés locales, permettrait de proposer une expérience touristique unique et différenciante. Seule cette transformation en profondeur du modèle touristique congolais pourra hisser le pays parmi les destinations majeures d'Afrique.


À l'heure où de nombreux pays du continent font du tourisme l'un des piliers de leur développement économique, la RDC ne peut plus se permettre de négliger ce secteur porteur. L'enjeu est désormais de relever ce défi avec détermination pour en faire un levier de croissance durable.

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